Spécialiste de l'immobilier défiscalisé et des produits financiers, le promoteur toulousain vient de lancer un plan social visant à supprimer 71 postes sur un effectif de 237 salariés. La direction explique, dans un communiqué, que son récent rapprochement avec le groupe Uffi et avec le réseau Laforêt ,conjugué avec les effets de la crise immobilière l'oblige à mettre en place un plan de restructuration de l'emploi.
« on licencie trop vite »
Dans les rangs des salariés, on ne comprend plus la stratégie. « Depuis 1992, on a affiché une croissance extraordinaire et après à peine quelques mois de crise, on nous annonce le licenciement d'un tiers des effectifs ! » s'étonne Rachel Demont, déléguée syndicale FO d'Omnium Finance.
Le groupe toulousain est en effet passé de seulement cinq salariés en 1996 à 500 en 2008 pour 247 millions d'euros de chiffres d'affaires l'an dernier (en baisse de 2,6 %). Depuis, son fondateur, Xavier Chausson a décidé de se séparer de toute l'activité administration et gestion de biens faisant sortir 224 salariés du giron du groupe toulousain.
Cette restructuration à marche forcée fait craindre à l'élue syndicale
un démantèlement du groupe pour mieux le vendre.
« Mais en ce moment, ce n'est pas le bon moment pour céder une société spécialisée dans l'immobilier » rappelle Rachel Demont. En effet, le réseau de 3 000 conseillers indépendants qui commercialisent les produits d'Omnium Finance (appartements défiscalisés, produits financiers…) fait face à d'importantes difficultés pour générer du chiffre d'affaires. « Chez nos concurrents, les ventes repartent mieux grâce à la loi Scellier, nous, on a plus de mal » explique-t-elle.
Insatisfait du plan social jugé trop brutal, le comité d'entreprise va demander des améliorations à la direction à un moment où l'état demande aux entreprises d'épuiser tous les recours avant de licencier.
Gil Bousquet
Xavier Chausson: 136ème fortune de France avec 200 M€
Le patron toulousain, fondateur du groupe Omnium Finance est un des nouveaux entrants dans le cercle très fermé des 500 plus grandes fortunes françaises. Il se classe à la 136ème position française, selon le dernier classement du magazine Challenges.
Mais la conjoncture défavorable au secteur immobilier aura coûté 100 M€ au patron toulousain.
Sa fortune atteignait en effet 300 millions d'euros en 2007 contre « seulement » 200 millions l'an dernier. Il possède encore 79 % du groupe Omnium.
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